Chanson
Viens
Dans mes bras
Tu te souviens
De cet air-là ?
Écoute
Sur la route
Dans la nuit
Un homme erre
Une ombre le suit.
Un homme erre
Pétri de doutes
Et de poussière.
Il pleut. Il a froid
Il avance et l’ombre
Le suit toujours.
Son royaume c’est la nuit sombre
Il n’a jamais vu le jour.
Il pleut tant ce soir-là
Il se sent infiniment las
Bientôt il voit une maison
À la clairière du bois
Il frappe à la porte
Personne ne répond.
Il repart l’âme blessée
Le vent l’emporte
Sous la pluie glacée.
Et toujours derrière lui
Cette ombre qui le suit.
Soudain
Un petit coin
De ciel noir se dévoile
Il voit une étoile
La nuit n’est plus la nuit
Alors il la suit
Sa clarté est sublime
Et lui fait éviter l’abîme
Qui s’ouvrait sous ses pas
Il sort enfin du bois
Et de sa misère.
L’aube l’attend
Il boit sa lumière
Sa vie dorénavant
Ne sera plus pareille
Puisqu’il a vu le soleil
Lui que la nuit aveuglait.
Et l’ombre qui le suivait
Est entrée dans son être
Pour l’épouser tout à fait.
Viens
Dans mes bras
Tu te souviens
De cet air-là ?
L’étoile, l’aube c’était toi
Le soleil qui m’éblouit toujours
C’était toi. La vie c’était le bois.
Le voyageur qui errait c’était moi
Et l’ombre fidèle, notre amour.
J'aime
J’aime le chemin qui te mène à moi
J’aime ta démarche de reine de Saba
J’aime tes jolies petites chaussures
Et tes pieds mignons bien sûr.
J’aime tes jambes et le gardien frémissant
De ton sexe aux plis veloutés
J’aime tes seins dont les bouts ravissants
Ressemblent à deux tours génoises
(Vigiles de l’ardente vallée
Que convoite ma bouche violente et sournoise).
J’aime ton visage si fin que Botticelli eût aimé
Et tes yeux et tes cheveux ô mon énigmatique almée.
Du chemin jusqu’à ton regard
Tout ce que tu foules tu touches tu brises même
Du chemin jusqu’à ton regard
J’aime tout de toi car c’est toi que j’aime.
Billet
BILLET
Je prendrai ces mots que se disent les amants
Que je ne voulais pas dire et que je dirai à mon tour
Ces mots que parfois l’on dit quand on ment
Quand on meurt d’amour quand on pleure d’amour…
Je prendrai ces mots que se disent les amants
Communs et magiques ces mots de pluie et de fièvre
Ces mots de romance et de roman
Que ma bouche déposera sur tes lèvres
Écoute-moi, écoute-moi te les dire
Ces mots qui te font peut-être sourire
Mais qui viennent du plus profond de moi-même
Comme un torrent qui expire
Comme un cri qui meurt un espoir que blesse un soupir
Les voici ces mots… « Je t’aime ».